Ces quelque années passées à réfléchir, étudier, réfléchir encore, et, même en s’amusant, étudier pourtant, m’ont appris, à l’instar du cri des experts en arts martiaux, le mot qui tue dans toute discussion au sujet de science ou de médecine. Le mot , ou plus exactement le groupe nominal honni, c’est lui : attention, applaudissez s’il vous plaît... Le « bon sens ».
Un exemple parfait de cette situation de paria du bon sens apparaît maintenant : en octobre 2004, fut proposée au sein de l’Académie d’Ostéopathie la création d’une commission « Rationalisme médical Vs Bon sens ostéopathique ». Indubitablement, le fait d’opposer de cette façon termes à termes, rationalisme / bon sens et médecine / ostéopathie devait permettre de poser les questions essentielles qui restent en suspens depuis le 19e siècle. Malgré ce que prétendront certains, elles n’ont que rarement été débattues à la lumière de l’ensemble des découvertes du 20e. Et nous sommes déjà au 21e. Eh bien, dès le compte-rendu suivant l’acceptation de cette proposition, on pouvait lire dans la liste des commissions créées « Rationalisme médical Vs Ostéopathie » ce qui rendait d’emblée caduc l’espoir placé dans la formulation initiale.
Je vais pourtant tenter de parler de bon sens . Définition ? Avec joie.